Menerville

La fin de l'été commence tôt  à éteindre le jour.
Dans les rues, les lumières palotes du petit bourg
Regardent avec humour les gens qui se dépêchent
Rasant le mur tels, en leur poulailler,les coqs nichent.

Tout au bout de la rue, l'enfant à sa fenêtre sombre
Observe  une à une passer courbées les ombres.
Ferme sa fenêtre, il est tard, il attendra pour rien ce soir.
Inutile se dit-il de rester ainsi  toute la nuit dans le noir.

Il est tard il n'y a plus de train, demain sera un autre jour.
Morose, l'enfant , ferma les volets donnant  sur la cour.
Dans la maison fébrile la seule lampe allumée s'éteignit.
Et tristement,la maison plongea dans le règne de la nuit.

Levée tôt, la mère vaque à ses affaires et l'enfant piaffant
S'empressa dehors.Le soleil était déjà haut,firmament
De rayons, qui alentours, réchauffait déjà l'air sec, ambiant.
Sur le toit de l’école toute proche, un nid de cigogne bruyant.

Affamé, bébé cigogne,comme d'habitude, claquait des dents.
Sur le seuil,la mère regarda avec amour son seul enfant.
Elle leva les yeux vers le ciel et dit : Mon fils regarde là-haut.
Les oiseaux,père et mère s'affairent à nourrir le cigogneau.

C'est la fin de l'été,ils vont partir dans les tous prochains jours.
C'est la fin de l'été et depuis cinq ans,ton père a quitté la maison,
Parti au lointain,mais,de cela,tu es au courant petit polisson,
Les ans vont,les cigognes reviendront et moi j'attends toujours...