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#1 01-12-2016 19:30:13

Djillali
Membre
Lieu: algerie
Date d'inscription: 01-12-2016
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Soupçons et regrets.

Soupçons et regrets.
Dans la rue, il m'arrive de sentir, dans mon dos, comme une présence .Je me retiens longtemps de me retourner.

Cela serait idiot de se rendre compte que ne connaissant pas la personne,elle n'aurait aucune raison d’être là, spécialement pour moi.Le Père Noel passe en décembre seulement .

Bien sur, un regard braqué sur ma nuque pourrait ne pas être fortuit, ni avoir un caractère anodin.
Mais de là, à le reprocher à quelqu'un , non il y a un pas que je ne peux pas franchir allègrement.

Et puis dites moi, il y a bien un monde qui sépare le fait d’être seulement là et l'attitude qui consiste à suivre quelqu'un. Il est des rencontres sans suite et la plupart le sont , oui juste un croisement d'une présence et du hasard.

Et là, j'envie toujours le promeneur accompagné d'un chien, au moins l'animal lui aurait signalé une présence impromptue .

Je continue ma route pourtant , avec un pincement au cœur,avec ce sentiment têtu que finalement,je pouvais être passé à coté d'une rencontre, avoir raté les prémisses d'une amitié naissante,et ce juste par peur du ridicule.
Et puis , il y a aussi ce sentiment d'insécurité qui s'invite.La personne qui est là , est-elle animée de bonnes intentions ?
N'est-elle pas à la recherche de querelles idiotes comme il s'en produit tous les jours et partout ?

je sais que je suis parfois un peu coupeur de cheveux en quatre, j'en suis conscient, alors,je finis par chasser les mauvaises pensées, les peurs irraisonnées, les soupçons qui n'ont pas lieu d’être. Après tout qu'avais-je sur moi qui pourrait tenter une personne malintentionnée ?

Je continue ma route,essayant d’être serein.Je me secoue, pensant à autre chose de plus gai mais je continue de ressentir comme un regret d'avoir été timoré, d’être toujours cet homme frileux, peu osé qui passe à coté de beaucoup de bonnes choses.

Et puis ce pas derrière moi est-il réel, ce pas qui martèle le macadam furtivement,imperceptiblement ?
Toutes ces petites réflexions me triturent l'esprit et accompagnent mes pas de promeneur humant l'air frais de cette belle après midi clémente et agréable.

Et voilà qu'enfin,il me parait déjà être arrivé au bout de ma promenade et il est temps je crois de rentrer à la maison

Ma marche quotidienne m'a ramené peu à peu vers chez moi.
Brusquement , n'y tenant vraiment plus,je m’arrête,réfléchit un moment, pivote rapidement sur moi même, ouvre grands les yeux, scrute les environs et voilà, j'ai enfin devant moi la vision d'une main qui me fait signe, et j'entends comme une voix venue de nulle part, une voix tout prés,juste de derrière moi, une voix qui me lance dans la tête, oui en moi-même, une voix venue de l’intérieur, je suis toi, je suis ton double. As-tu peur de toi-meme ou m'as-tu oublié?
Ne sais-tu pas que je suis toujours là derrière toi ?

Allez va, rentre, allume ton pc, tes amies t'attendent; ils ne sont pas virtuels eux, ils existent et ils te lisent alors vas-y, écris, noircis du papier, et publie même si l'inspiration, cette compagne infidèle et capricieuse , n'est pas toujours là, au rendez-vous et son absence souvent m’amène à faire des digressions comme ce matin.

Allez, enfin,j’arrête là mes divagations d'insomniaque et comprends enfin que l'appel impérieux de l'oreiller est certainement une invitation qu'il ne faut jamais refuser.

Bonne nuit, enfin pour ce qui en reste.
Djillali, ce matin 16 Juillet, 3 heures 15 minutes.

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