Menerville

La lumière d’une lune, ciel dégagé,
Le grain subtile d'une peau bronzée,
La saveur cerise d'un rouge à lèvres,
Une silhouette surgit, ombre du passé
Un sourire, une voix rauque, mature
Qui éclairent un visage qui s'anime.
Une chevelure au naturel rebelle
Une démarche ailée, un port de tête
Discret suggère une noblesse innée,
Tout réveille une mémoire trop sevrée,
Assure et guide des pas hésitants.
Allant indécis, dans le noir,tâtonnant,
Attirés par les mélodieux balbutiements
D'un amour d'antan qui, se remémorant,
En floraison spontanée de vifs éclats
Qui illuminent deux cœurs réveillés,
Se consumme lentement, ardemment,
En un doux brasier avide de vie qui guérit
Et éteint le terne d'une existence qui languit.
Se languit de signes d'amour qui hurlent.
Qui parlent, qui disent, qui racontent leur joie
Oh roue, horloge, sablier, temps éternel,arrêté,
Le temps d'un baisé qui cherche son souffle.
Et souffle sur des braises d'une poitrine qui aime.
Une poitrine ravie qui bat à refleurir deux vies.